miércoles, 10 de mayo de 2017

URUGUAY: Candombe

                                                                     CANDOMBE


San José de Mayo, Uruguay, février 2017

Sans nos amis français Marie et Jean, nous ne serions peut-être jamais venus dans cette ville de 36.000 habitants, éloignée des circuits touristiques. Mais un de leurs cousins, Carlos, qui a la double nationalité française et uruguayenne, y vit et y travaille comme réparateur de machines agricoles. C'est l'occasion de partager la vie quotidienne d'une ville de province uruguayenne et de faire la connaissance de ses habitants. De plus, le carnaval de San José va bientôt commencer et nous pourrons y voir les défilés des « comparsas de candombe »1 que nous avons ratées d'une semaine à Montevideo.

Marie et Jean sont déjà venus une dizaine de fois à San José et ils y ont des amis. Dès le soir de notre arrivée, après avoir été accueilli comme des membres de plus de la famille par Carlos et sa fille Nicole, nous rendons visite à Adriana, propriétaire de la plus réputée bijouterie de la ville. Une fois sa boutique fermée, elle nous propose d'aller boire un verre sur la place principale de la ville. Avec la simplicité et la chaleur humaine propre aux uruguayens, elle nous dévoile plusieurs épisodes de sa vie et, au fil de la conversation, le sujet des voyages est abordé. Adriana n'aime pas voyager, elle se sent très bien à San José, mais quand ses copines lui proposent de les accompagner, elle suit. Peu importe la destination, son intérêt touristique et culturel, ce qui l'intéresse c'est d'être avec ses amies.
Lors d'une récente croisière au Brésil, lorsque le navire faisait escale dans un port, elle ne descendait même pas sur terre. Elle préférait rester bronzer au bord de la piscine.

Nous la retrouvons le lendemain matin car Carolina veut se faire changer le bracelet de sa montre. Une fois l'opération réalisée, gratuitement bien sûr, et alors qu'une cliente vient de rentrer dans la boutique avec ses deux grandes filles, Adriana nous demande quels sont nos projets pour la soirée. Marie lui répond « Vamos a ir a ver los ensayos del condonbe ».
Sans faire exprès, elle vient de dire qu'au lieu d'aller voir les répétitions des percussionnistes afro-uruguayens, nous allions assister à des essais de préservatifs série B (condón B).
La réaction d'Adriana ne se fait pas attendre. D'un ton agressif qui cache mal son envie d'éclater de rire, elle nous dit « Sortez d'ici immédiatement, quelle honte ! ». C'est pour sauver la face et la réputation de son commerce. Que vont penser les trois clientes BCBG venues chercher probablement leurs anneaux de fiançailles ou de mariage !

Une fois dans la rue, la conversation continue. Au lieu de faire profil bas, Jean explique à Adriana avec sa forte voix que sa famille est originaire de Condom, dans le Gers, et que les touristes prennent en photo le panneau routier qui indique l'entrée de la ville.

De là à croire que le lapsus était volontaire ...


1Groupes de tambours expression de la communauté noire de Montevideo. Ils sont accompagnés de personnages traditionnels comme le « gramijero » (médecin herboriste) et la « Mama Vieja ».

lunes, 8 de mayo de 2017

URUGUAY: Violence machiste

                                                        VIOLENCE MACHISTE


Montevideo, Uruguay, 18 février 2017

Rien de tel pour s'imprégner de l'ambiance d'une nouvelle ville dans laquelle on vient de débarquer que de lire la presse locale. Aujourd'hui, « El Observador » ne titre pas sur le carnaval mais sur la violence machiste. Car ce phénomène prend des proportions jusque là inconnues en Uruguay, ce petit pays longtemps considéré comme « la Suisse de l'Amérique du Sud ». Vingt-deux femmes y ont été assassinées en 2016 et cinq déjà depuis le début de l'année.

Il fait une chaleur humide en cette soirée estivale, la fenêtre de notre chambre est ouverte, et tout d'un coup, des chants et des rythmes de tambour attirent notre attention. Nous nous penchons et voyons défiler à l'angle de l'avenue 18 de Julio des centaines de femmes et, parmi elles, quelques hommes. Elles marchent d'un pas décidé, en frappant dans les mains et en chantant des slogans sans équivoque : « Mujer, escucha, únete a la lucha » ou « No, no más, no, no matar más ».

Samedi 4 mars 2017

Comme tous les soirs d'été, les retraités dansent le tango sur la place Fabini. Sur le trottoir d'en face, les spectateurs discutent et prennent le frais avant d'entrer dans la salle Zitarrosa pour assister à un concert de « murgas »1. Un taxi vient de s'arrêter sur l'avenue. La portière s'ouvre et alors que la passagère, une femme d'une cinquantaine d'années, s'apprête à sortir, un « latin lover » trentenaire, jean, chemise blanche et lunettes de soleil relevées sur la chevelure, se précipite sur elle et lui assène de violents coups de poing au visage. La femme hurle, la tête en sang. Carolina pousse un cri d'horreur, un homme se retourne et voyant la scène, il s'exclame « cobarde2 » et fond sur l'agresseur suivi de trois autres. Le violent abandonne sa proie et se redresse menaçant, de l'air de dire « De quoi vous vous mêlez ? Approchez si vous êtes des hommes ! » Mais il est rapidement entouré, projeté au sol, et il reçoit une pluie de coups de pied sur tout le corps.

Deux minutes plus tard, le taxi est reparti avec sa passagère ensanglantée, l'agresseur a fui, sûrement en se traînant vu la correction qu'il vient de recevoir, la police n'a pas été appelée et donc n'est pas venue, et le tango a repris ses droits. Seules quelques tâches de sang sur le sol témoignent du déchaînement de violence.

Un quart d'heure plus tard, pendant le concert, un des chanteurs parlera de ce qui s'est passé devant la salle et sa murga interprétera une chanson d'actualité sur le thème de la violence machiste. C'est un samedi soir d'été, à Montevideo.

                                                                                           François Lassabe


1Formations musico-théâtrales de chanteurs déguisés qui parodient l'actualité pendant le carnaval

2lâche

domingo, 7 de mayo de 2017

TOULOUSE HISPANA Y LATINA

Les fresques de Raymond Moretti sous les arcades du Capitole



La guerre civile (Toulouse a accueilli le gouvernement espagnol en exil en 1939)




Carlos Gardel



Maison natale de Charles Gardes, qui deviendra Carlos Gardel

Porte d'entrée et plaque commémorative
(maison natale de Carlos Gardel)





La Catrina du restaurant mexicain Señor Taco

Boissons mexicaines
photos F. Lassabe


sábado, 6 de mayo de 2017

URUGUAY: EL CUARTETO DE NOS/ Ya no sé qué hacer conmigo


Ce groupe de rock uruguayen formé en 1984 à Montevideo ne s'est jamais pris trop au sérieux, ce qui fait son charme.

viernes, 5 de mayo de 2017

miércoles, 3 de mayo de 2017

ASTURIAS: Hevia - Tanzila


Hevia est le "gaitero" asturien connu pour avoir inventé la cornemuse électronique. Et pour avoir internationalisé la musique populaire de sa région en se produisant dans plus de 40 pays et en y vendant plus de deux millions et demi de disques. Il sera le 5 août prochain au Festival Interceltique de Lorient.