(Banana
deu Biarn)
Dans
le but de privilégier les circuits courts, de diminuer la trace carbone
de nos aliments, et de permettre aux béarnais de manger autre chose que
de la garbure et du confit, ce fruit autrefois exotique est aujourd’hui cultivé par nos agriculteurs dans des conditions
climatiques idéales (serres chauffées à 35° au gaz de Lacq,
humidité de l’air à 80%).
Le réchauffement climatique aidant,
cette banane pourra dans l’avenir être cultivée en plein air et
enrichir la gastronomie locale. Quelques recettes ont déjà été
envisagées par nos grands chefs gascons : « sourire de
banane à la langue de bœuf », banane confite aux cèpes,
« Joaneta Banana » (banane flambée à l’Armagnac),
pastis à la banane, « Banana Slip » (banane pelée
accompagnée de deux boules de glace à la fraise, le tout inséré
dans un mini slip en nougatine).
Dans
les bonnes années, en cas de production excédentaire, cette banane
au caractère bien trempé (par nos pluies abondantes) pourra être
exportée dans des contrées déficitaires et capables de se l'offrir : Canada, États-Unis, Suède, Norvège, Suisse, et même
Alsace !
Cette
nouvelle production fera–t–elle de la concurrence déloyale aux
bananes française de Martinique et de Guadeloupe ? Que nenni !
Des AMAP seront créées aux Antilles afin que la production locale
soit consommée sur place. Toujours dans un souci de préserver notre
planète.
Quant
aux bananes équatoriennes ou africaines, elles iront se vendre
ailleurs car on ne peut pas à la fois être écologiste et
tiers-mondiste. A un moment donné, il faut choisir !
Dans
un prochain article, je vous présenterai « les olives de la
Vallée d’Ossau ».
Bon appétit !
Francés
Lassabe
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