lunes, 15 de mayo de 2017
CATALOGNE: La Sra. Tomasa - Es lo que hay (videoclip oficial)
La Señora Tomasa est un jeune groupe de Barcelone qui propose un savoureux mélange de rythmes tropicaux avec l'électronique la plus avancée, sans oublier l'ingrédient de base: la rumba catalane.
domingo, 14 de mayo de 2017
VENEZUELA: Entrevista al escritor Alberto Barrera Tyszka
L'écrivain vénézuélien Alberto Barrera Tyszka, invité de la dernière édition de culturAmérica, présente son oeuvre.
sábado, 13 de mayo de 2017
CASTILLA Y LEÓN: El turismo a través de los ojos de Leo Harlem
Une façon originale de défendre le tourisme en Espagne.
viernes, 12 de mayo de 2017
HONDURAS: Polache - Hablo español
Polache (Paul H) est un chanteur de mère hondurienne et de père allemand qui est devenu très populaire en adoptant le langage de la rue des "catrachos" (honduriens). Sa chanson s'intitule "Hablo español" mais il est peu probable qu'un espagnol d'Espagne en comprenne plus de la moitié.
jueves, 11 de mayo de 2017
BALEARES: Biel Ballester Trio feat. Stochelo Rosenberg- Per Na Colo
Biel Ballester est un guitariste majorquin issu de Conservatoire Supérieur de Barcelone qui a choisi de s'orienter vers le jazz et en particulier le jazz manouche. Il sera en concert le 2 juillet à Oloron dans le cadre du festival Des rives et des Notes.
miércoles, 10 de mayo de 2017
URUGUAY: Candombe
CANDOMBE
San
José de Mayo, Uruguay, février 2017
Sans
nos amis français Marie et Jean, nous ne serions peut-être jamais
venus dans cette ville de 36.000 habitants, éloignée des circuits
touristiques. Mais un de leurs cousins, Carlos, qui a la double
nationalité française et uruguayenne, y vit et y travaille comme
réparateur de machines agricoles. C'est l'occasion de partager la
vie quotidienne d'une ville de province uruguayenne et de faire la
connaissance de ses habitants. De plus, le carnaval de San José va
bientôt commencer et nous pourrons y voir les défilés des
« comparsas de candombe »1
que nous avons ratées d'une semaine à Montevideo.
Marie
et Jean sont déjà venus une dizaine de fois à San José et ils y
ont des amis. Dès le soir de notre arrivée, après avoir été
accueilli comme des membres de plus de la famille par Carlos et sa
fille Nicole, nous rendons visite à Adriana, propriétaire de la
plus réputée bijouterie de la ville. Une fois sa boutique fermée,
elle nous propose d'aller boire un verre sur la place principale de
la ville. Avec la simplicité et la chaleur humaine propre aux
uruguayens, elle nous dévoile plusieurs épisodes de sa vie et, au
fil de la conversation, le sujet des voyages est abordé. Adriana
n'aime pas voyager, elle se sent très bien à San José, mais quand
ses copines lui proposent de les accompagner, elle suit. Peu importe
la destination, son intérêt touristique et culturel, ce qui
l'intéresse c'est d'être avec ses amies.
Lors
d'une récente croisière au Brésil, lorsque le navire faisait
escale dans un port, elle ne descendait même pas sur terre. Elle
préférait rester bronzer au bord de la piscine.
Nous
la retrouvons le lendemain matin car Carolina veut se faire changer
le bracelet de sa montre. Une fois l'opération réalisée,
gratuitement bien sûr, et alors qu'une cliente vient de rentrer dans
la boutique avec ses deux grandes filles, Adriana nous demande quels
sont nos projets pour la soirée. Marie lui répond « Vamos a
ir a ver los ensayos del condonbe ».
Sans
faire exprès, elle vient de dire qu'au lieu d'aller voir les
répétitions des percussionnistes afro-uruguayens, nous allions
assister à des essais de préservatifs série B (condón B).
La
réaction d'Adriana ne se fait pas attendre. D'un ton agressif qui
cache mal son envie d'éclater de rire, elle nous dit « Sortez
d'ici immédiatement, quelle honte ! ». C'est pour sauver
la face et la réputation de son commerce. Que vont penser les trois
clientes BCBG venues chercher probablement leurs anneaux de
fiançailles ou de mariage !
Une
fois dans la rue, la conversation continue. Au lieu de faire profil
bas, Jean explique à Adriana avec sa forte voix que sa famille est
originaire de Condom, dans le Gers, et que les touristes prennent en
photo le panneau routier qui indique l'entrée de la ville.
De
là à croire que le lapsus était volontaire ...
1Groupes
de tambours expression de la communauté noire de Montevideo. Ils
sont accompagnés de personnages traditionnels comme le
« gramijero » (médecin herboriste) et la « Mama
Vieja ».
lunes, 8 de mayo de 2017
URUGUAY: Violence machiste
VIOLENCE MACHISTE
Montevideo,
Uruguay, 18 février 2017
Rien
de tel pour s'imprégner de l'ambiance d'une nouvelle ville dans
laquelle on vient de débarquer que de lire la presse locale.
Aujourd'hui, « El Observador » ne titre pas sur le
carnaval mais sur la violence machiste. Car ce phénomène prend des
proportions jusque là inconnues en Uruguay, ce petit pays longtemps
considéré comme « la Suisse de l'Amérique du Sud ».
Vingt-deux femmes y ont été assassinées en 2016 et cinq déjà
depuis le début de l'année.
Il
fait une chaleur humide en cette soirée estivale, la fenêtre de
notre chambre est ouverte, et tout d'un coup, des chants et des
rythmes de tambour attirent notre attention. Nous nous penchons et
voyons défiler à l'angle de l'avenue 18 de Julio des centaines de
femmes et, parmi elles, quelques hommes. Elles marchent d'un pas
décidé, en frappant dans les mains et en chantant des slogans sans
équivoque : « Mujer, escucha, únete a la lucha »
ou « No, no más, no, no matar más ».
Samedi
4 mars 2017
Comme
tous les soirs d'été, les retraités dansent le tango sur la place
Fabini. Sur le trottoir d'en face, les spectateurs discutent et
prennent le frais avant d'entrer dans la salle Zitarrosa pour
assister à un concert de « murgas »1.
Un taxi vient de s'arrêter sur l'avenue. La portière s'ouvre et
alors que la passagère, une femme d'une cinquantaine d'années,
s'apprête à sortir, un « latin lover » trentenaire,
jean, chemise blanche et lunettes de soleil relevées sur la
chevelure, se précipite sur elle et lui assène de violents coups de
poing au visage. La femme hurle, la tête en sang. Carolina pousse un
cri d'horreur, un homme se retourne et voyant la scène, il s'exclame
« cobarde2 »
et fond sur l'agresseur suivi de trois autres. Le violent abandonne
sa proie et se redresse menaçant, de l'air de dire « De quoi
vous vous mêlez ? Approchez si vous êtes des hommes ! »
Mais il est rapidement entouré, projeté au sol, et il reçoit une
pluie de coups de pied sur tout le corps.
Deux
minutes plus tard, le taxi est reparti avec sa passagère
ensanglantée, l'agresseur a fui, sûrement en se traînant vu la
correction qu'il vient de recevoir, la police n'a pas été appelée
et donc n'est pas venue, et le tango a repris ses droits. Seules
quelques tâches de sang sur le sol témoignent du déchaînement de
violence.
Un
quart d'heure plus tard, pendant le concert, un des chanteurs parlera
de ce qui s'est passé devant la salle et sa murga interprétera une
chanson d'actualité sur le thème de la violence machiste. C'est un
samedi soir d'été, à Montevideo.
François Lassabe
François Lassabe
1Formations
musico-théâtrales de chanteurs déguisés qui parodient
l'actualité pendant le carnaval
2lâche
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