miércoles, 24 de diciembre de 2025

BARCELONA: ROSALÍA - Berghain (Official Video) feat. Björk & Yves Tumor


Rosalía dévoile “Berghain”, un premier extrait de “LUX”, son nouvel album attendu le 7 novembre. Inspiré par l’opéra allemand, le titre mêle spiritualité et tentation.

Cette semaine, Rosalía a dévoilé Berghain, un premier single inspiré par de l’opéra allemand, extrait de son nouvel album attendu le 7 novembre prochain, LUX“Lux = Love”, avait-elle publié sur X quelques jours avant l’annonce de son retour, profitant de l’occasion pour partager la partition du morceau enregistré avec l’Orchestre symphonique de Londres, la figure maternelle pop de la Catalane, Björk, le pote Yves Tumor, et dont le nom fait référence au célèbre club berlinois, lieu de perdition s’il en est.

En latin, pourtant, lux ne veut pas dire amour, mais lumière, au sens propre comme dans sa définition la plus spirituelle. En s’échinant à déblayer la forêt de symboles qui parsèment le clip de Rosalía – qui nous a vaguement rappelé la pub du parfum Égoïste, de Chanel, sur la musique de Prokofiev –, on s’est souvenu que le premier album de la pop star, Los ángeles (2017), se concluait par une cover de Bonnie ‘Prince’ Billy, I See a Darkness.

Du noir au blanc immaculé

Outre le fait que la voix de la chanteuse, en anglais, évoquait celle de Cat Power – augurant le meilleur si la kid des faubourgs de Barcelone se décidait un jour à faire dans l’Americana –, le choix de reprendre une telle chanson, en prise avec les forces obscures qui nous tiraillent, raconte quelque chose de l’œuvre titanesque de l’Espagnole, habitée par les dichotomies entre le bien et le mal, le pur et l’impur, la piété et le péché.

Dans la vidéo de Berghain – titre qui pourrait être un jeu de mots avec bargain, en anglais, qui veut dire marchander : oui, mais avec qui ? Dieu ? Soi-même ? –, Rosalía passe ainsi du noir au blanc immaculé, croque dans la pomme du péché comme dans Blanche-Neige (Schneewittchen, en allemand) et se retrouve cernée, comme son cœur serti de barbelés, par une horde de violons oppresseurs, matérialisation du tourment, de ses pulsions et de ses pensées écartelées entre la foi et la tentation.

La liberté formelle avec laquelle Rosalía aborde la création étant par ailleurs souvent critiquée – accusations d’appropriations culturelles des musiques caribéennes, de dévoiement du flamenco et d’absence de discours politique explicite –, on s’autorise à penser qu’il y a, dans cette mise en scène des turpitudes de l’autrice-compositrice, une certaine forme de critique à l’égard de celles et ceux qui voudraient contenir son besoin viscéral de partir en quête permanente de transfiguration.

À ce titre, la pochette de son album, qui la montre, visage apaisé, en nonne tout de blanc vêtue, est moins premier degré qu’il n’y paraît, quand on commence à envisager ce vêtement comme une camisole de force… 

source: Les Inrockutibles


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