UN VOYAGE EN ARGENTINE
La visite de Colonia
Le lendemain de mon arrivée à Buenos Aires, j’ai pris le bateau rapide qui relie la capitale argentine à Colonia del Sacramento en Uruguay. Colonia se situe en face de Buenos Aires, sur l’autre rive du Río de la Plata. La traversée prend une heure ; c’est dire la largeur du fleuve.
La ville de Colonia contraste avec le mouvement permanent de Buenos Aires : verdure, rues calmes et passants tranquilles. Fondée en 1680 par les Portugais avec le nom de "Colônia do Santíssimo Sacramento", la ville constitua une partie du territoire ensuite réclamé par les immigrants Espagnols qui se trouvaient à Buenos Aires. C'est également la plus ancienne ville d'Uruguay.
La partie ancienne de Colonia est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Elle se trouve en bord du fleuve et suit un plan de rues circulaires alors que la partie moderne suit un plan de rues perpendiculaires. Le week-end était dédié au patrimoine de la ville. J'ai pu visiter plusieurs lieux dont le commissariat de Colonia installé dans une ancienne maison coloniale ainsi qu'une demeure portugaise et une demeure espagnole. La partie ancienne est délimitée par des remparts. Un phare signale la ville pour les bateaux de passage.
Vue du Río de la Plata depuis
la vieille ville de Colonia
Rosario
La
ville se situe au bord du Río Paraná, à
plus ou moins 285 km au nord-ouest de Buenos Aires.
Rosario est la ville la plus peuplée et la plus importante de la riche province de Santa Fe. Sur place, les amis
m’ont parlé d’une certaine insécurité régnant là-bas : Rosario semble être
une plaque tournante du narcotrafic en raison notamment de sa situation de
carrefour entre l'Argentine, l'Uruguay, le Brésil, le Paraguay et les Andes. Par
ailleurs, c’est une ville active, moderne et comptant
de nombreux commerces de toutes sortes : vêtements, électronique, bijoux…
La
partie la plus attractive de la ville se trouve le long du Río Paraná. On peut
s’y baigner, y faire du bateau, y marcher pour admirer le fleuve. Il y a des
plages et on peut l’observer depuis le Monumento a la Bandera (monument
national au drapeau). En passant de l’autre côté du fleuve par le pont ou en
bateau, on découvre une autre vue de Rosario. Le Monumento a la Bandera
(monument national au drapeau) est un édifice qui fut construit pour célébrer
le général Belgrano, créateur du drapeau argentin dans le lieu où fut hissé ce
drapeau en signe d’indépendance face à l’armée espagnole. La beauté des murs
peints m’a impressionné aussi bien à Rosario qu’à Buenos Aires.
Avec
les amis poètes argentins et latino-américains, nous sommes allés lire nos
œuvres au Teatro El
Círculo de Rosario, géré par une association soutenue par la ville de Rosario où interviennent 10 salariés et
plusieurs bénevoles, dont Héctor Berenguer l’organisateur de l’Encuentro Internacional de Poesía. J’ai eu la chance d’y participer en tant qu’auteur invité. J’y ai lu
quelques-uns de mes textes en espagnol.
Paco
Lassabe, le webmaster de Frontiberia, avait eu la gentillesse de revoir mes
traductions en espagnol. L’accueil fut très chaleureux et une vidéo que j’ai
réalisée là-bas est accessible en
suivant le lien :
https://www.youtube.com/watch?v=vtFtfs-0uPE
La vidéo est en langue espagnole avec des sous-titres en français. Les ami(e)s de Rosario ont également édité une poésie vidéo, uniquement en langue espagnole. A voir à cette adresse:
https://vimeo.com/129794381
https://www.youtube.com/watch?v=vtFtfs-0uPE
La vidéo est en langue espagnole avec des sous-titres en français. Les ami(e)s de Rosario ont également édité une poésie vidéo, uniquement en langue espagnole. A voir à cette adresse:
https://vimeo.com/129794381
Buenos
Aires
De retour à Buenos Aires, je me rends bien compte qu’il est impossible de faire le tour de cette ville frénétique en seulement quelques jours. C’est une ville américaine par la hauteur des gratte-ciel, l’énergie et la force qui s’en dégagent. C’est une ville européenne par le style raffiné de certains de ses bâtiments, notamment dans le quartier de Palermo. L’allure des habitants la rapproche du style européen : il y a beaucoup de descendants d’Italiens, d’Allemands, Basques ou Espagnols… La ville est construite comme un échiquier dont les rues et avenues se coupent à angle droit. Les Argentins se repèrent en « cuadras » (carrés ou rectangles de bâtiments) pour indiquer le chemin restant à parcourir : « a tres cuadras de aquí » signifie qu’il faut franchir trois pâtés de maison avant d’arriver à destination. Certaines avenues sont extrêmement larges à Buenos Aires : 8 à 10 voies vers le jardin botanique et le jardin japonais….
Avenue bordant le jardin botanique et vue du jardin botanique
Le
dernier jour j’ai décidé d’aller visiter ces deux lieux situés dans le quartier
de Palermo. Cela faisait du bien de trouver de la verdure au milieu de tant de
béton : fontaines élégantes, arbres majestueux et oiseaux exotiques.
Certains arbres sont dévorés par la pollution. Il me restait à me rendre à
Ezeiza, l’aéroport international pour prendre l’avion du retour.
Pascal
MORA
(auteur
du livre « Paroles des forêts » éditions Unicité 2015 et publié en
français et espagnol sur le site http://www.juanlopez-carrillo.com/#!pascal-mora/c1h2s
)
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