viernes, 28 de abril de 2017

HONDURAS:Guillermo Anderson El Encarguito


Chaque émigré rêve de retrouver les saveurs de son enfance, la nourriture propre à son pays. C'est le sujet de cette chanson de Guillermo Anderson, chanteur hondurien qui nous a quitté au mois d'août.

jueves, 27 de abril de 2017

lunes, 24 de abril de 2017

domingo, 23 de abril de 2017

ANDALOUSIE: "Rumba Chulita" - Manuel Imán


Manuel Imán, fondateur il y a plus de 30 ans du groupe de rock andalou "Imán", dont le disque "Califato Independiente" avait eu un grand succès, est un des meilleurs guitaristes européens, presque plus connu aux États-Unis qu'en Espagne!

jueves, 20 de abril de 2017

URUGUAY: Des vaches dans les arbres

                                                DES VACHES DANS LES ARBRES


San José de Mayo, Uruguay, février 2017

Je m'appelle Miguel, Miguel Bidegain Betbeder. Mon nom basque signifie « sur le chemin » et mon nom gascon « belle vue ». Mes ancêtres étaient originaires de Bayonne, ils ont émigré en Uruguay à la fin du XIX° siècle. Moi, je suis né ici, c'est mon pays. Je n'ai jamais voulu aller en France, à la recherche de mes racines, car je dois m'occuper de mes vaches. Et, en plus, je déteste l'avion.

À force d'insister, un de mes amis pilote de l'aéro-club de San José m'a convaincu un jour de monter dans son coucou. Il voulait m'offrir mon baptême de l'air, qu'il disait. Par dignité, j'ai accepté mais je n'en menais pas large. Une fois installé sur le siège et bien sanglé, j'ai fermé les yeux comme le condamné à mort qui attend le moment fatidique sur la chaise électrique. Puis, tout d'un coup, le moteur a démarré et l'avion s'est mis à vibrer de toute sa carcasse. J'étais plus pâle que le lait de mes vaches. Au bout de quelques minutes, j'ai osé ouvrir les yeux et j'ai regardé par le hublot :

    - « C'est curieux, vus du ciel, les hommes ressemblent à des fourmis », m'exclamai-je.
    - « Mais c'est des fourmis, couillon ! On n'a pas encore décollé ! » me répondit mon ami.

La seconde histoire que je vais vous raconter est moins marrante. Dans mon « tambo1 », j'ai 250 vaches laitières qui se déplacent sur les 500 hectares de mon « campo ». Il y a deux ans, on a subi un véritable déluge pendant plusieurs jours et l'eau de la rivière qui borde mon exploitation est montée de dix mètres. Plus de 200 de mes vaches sont mortes noyées. À la décrue, plusieurs de mes vaches étaient dans les arbres, accrochées aux branches, mortes. Vous ne me croyez-pas ? Regardez, j'ai les photos sur mon portable.

Heureusement, les membres de la CONAPROLE (Cooperativa Nacional de Productores de Leche) ont été solidaires et généreux avec moi. Chacun m'a donné deux vaches pour que je puisse repartir.



1Élevage laitier


                                                                                                                François Lassabe